|
- revenir au sommaire |
|
Mots Cantique des Cantiques - Comme le lis entre les chardons, -Comme le pommier parmi les arbres d'un verger, Tristan et Yseult Elle posa son bras sur l'épaule de Tristan; des larmes éteignirent
le rayon de ses yeux, ses lèvres tremblèrent. Il répéta: Louise Labé Je vis, je meurs; je me brûle et me noie. Du Bellay Seul et pensif par la déserte plaine Racine, Phèdre Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue; Verlaine, Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant Eluard, Capitale de la douleur La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur, Aragon, Les yeux d'Elsa Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour
boire Stendhal, De l'amour Voici ce qui passe dans l'âme: Flaubert, L'éducation sentimentale Ce fut comme une apparition: Alain Fournier, Le Grand Meaulnes Avec quel émoi Meaulnes se rappelait dans la suite cette minute où, sue le bord de l'étang, il avait eu très près du sien le visage désormais perdu de la jeune fille! Il avait regardé ce profil si pur, de tous ses yeux, jusqu'à ce qu'il fussent près de s'emplir de larmes. Et il se rappelait avoir vu, comme un secret délicat qu'elle lui eût confié, un peu de poudre resté sur sa joue... Platon, Le Banquet Étant fils de Poros et de Pénia, l'Amour en a reçu certains caractères en partage. D'abord il est toujours pauvre, et, loin d'être délicat et beau comme on se l'imagine généralement, il est dur, sec, sans souliers, sans domicile; sans avoir jamais d'autre lit que la terre, sans couverture, il dort en plein air, près des portes et dans les rues; il tient de sa mère, et l'indigence est son éternelle compagne. D'un autre côté, suivant le naturel de son père, il est toujours à la piste de ce qui est beau et bon; il est brave, résolu, ardent, excellent chasseur, artisan de ruses toujours nouvelles, amateur de science, plein de ressources, passant sa vie à philosopher, habile sorcier, magicien et sophiste. Il n'est par nature ni immortel ni mortel. |