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L'œil du spectateur


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Principes Sensations Claude Monet

Dès l'Antiquité, philosophes et expérimentateurs ont développé de multiples hypothèses sur la nature de la couleur et celle de la lumière- leurs principes de diffusion, de réfraction, la façon dont nous les percevons. Ces conceptions influençaient le travail des artistes, dont les recherches, à leur tour, contribuaient à modifier les sensibilités, à donner des orientations nouvelles aux définitions de la lumière, et à celles de la couleur.

Les principes d'une théorie moderne et systématique de la couleur ont ensuite pu être énoncés au XIXème siècle, grâce à la découverte du spectre chromatique par Isaac Newton à la fin du XVIIème siècle, qui démontrait à l'aide d'un prisme triangulaire que la lumière blanche du soleil se décompose en radiations de différentes longueurs d'ondes, prenant l'apparence d'un phénomène coloré semblable à celui de l'arc en ciel : la couleur est lumière.

La pratique artistique de la couleur s'appuie sur la somme des nombreuses connaissances réunies par ailleurs par les teinturiers, les physiologistes, les sémioticiens, les théologiens...

Les impressionnistes et les néo-impressionnistes, notamment, délaissèrent le clair-obscur classique, tel qu'on l'enseignait dans les académies de peinture, pour suivre les enseignements du chimiste Michel Eugène Chevreul, qui décrivit dans son ouvrage De la loi du contraste simultané des couleurs (1839) comment l'effet d'optique d'une valeur tonale est influencé de différentes manières, du fait du contraste qu'elle offre avec les couleurs qui lui sont juxtaposées, ce qui justifia pour les peintres l'utilisation des couleurs pures, le mélange s'opérant de lui même dans l'oeil du spectateur.

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