Des séries de la vie courante (séries télévisées,
séries de timbres postes, séries noires, etc.) aux séries
scientifiques (séries numériques, statistiques, géométriques,
trigonométriques, montages électriques en séries,
série de Lyman, etc.), il n’y a qu’un pas : celui
de la formalisation mathématique d’une combinaison plus
ou moins savante d’éléments. De même, ce
bref inventaire à la Prévert pourrait aussi bien être
lui-même une forme de série. Mais poursuivons : Dolly
la brebis ou Pepsi le nectar sont aussi les numéros d’une
série que l’industrie ou la science ont mis sur pied.
Pourtant, tous les éléments d’une série
ne se ressemblent pas forcément : un épisode de Dallas
n’en égale aucun autre. Quel est donc le principe générateur
de la série, le secret de sa cohérence interne ? Est-ce
une répétition d’éléments conformes,
une juxtaposition d’objets de même nature, une variation
autour d’un thème, une suite logique ? Et surtout, comment
l’art s’en tire-t-il au jeu des ressemblances et des différences,
lui qui repose sur l’idée maîtresse de chef d’œuvre,
par essence unique et original, hors-série ? Reprenons donc
l’histoire d’une épidémie : celle de la
contamination de la production artistique par le virus sériel.
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