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Meules, cathédrales, etc. ![]()
Fontaines, soupes, etc. Jouant de cette ambiguïté, les artistes du XXème siècle ont repris le flambeau, Duchamp en tête. Ce dernier déplace les frontières entre art et industrie, entre production artisanale et production en série. D’un urinoir banal tout droit sorti de l’usine, arraché à ses semblables, l’artiste fait une Joconde, une Fontaine à polémiques qui irrigue tout l’art du XXème siècle. Ainsi, les artistes du Pop Art reprennent dans les années 60 cette idée révolutionnaire du Ready-Made qu’ils déclinent à l’infini sur des motifs empruntés à la société de consommation , d’autant plus que la technique de la sérigraphie se prête bien au jeu. En effet, en s’appropriant cette méthode de production en série propre aux publicitaires, ils achèvent la remise en question du statut de l’œuvre d’art et de sa reproductibilité. Andy Warhol, dont l’atelier est devenu une véritable usine (Factory) à Campbell’s Soup (1961-1962), à Marylin (1962), est-il réellement plus qu’un excellent afficheur ? un peintre ? A la même époque , en France, Alain Jacquet réalise ses sérigraphies ; mais sa démarche est toute autre puisque la production sérigraphique est le point de départ de l’artiste, et non son point d’arrivée. En modulant la trame, Jacquet procède à une restructuration interne de l’image, de la vision à travers l’étude des conditions de la visibilité. page précédente - 2/3 - page suivante |