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temples

 

 

La chapelle Matisse La chapelle Rothko

Henri Matisse a réalisé la chapelle du Rosaire pour les Dominicaines de Vence, inaugurée en 1951.

Autel de la chapelle de Vence
Sur la droite : saint Dominique


Dans cette chapelle qu'il considère être son chef d'œuvre Matisse voulait réaliser l'équilibre entre la couleur, pénétrant par les vitraux, et le dessin, noir sur les murs de céramique blancs, « équivalence visuelle d'un grand livre ouvert où les pages blanches portent des signes explicatifs de la partie musicale constituée par les vitraux. » La simplicité du lieu est l'aboutissement de toutes ses recherches d'artiste.

Cette réconciliation de deux dominantes du travail de Matisse (le dessin et la couleur) va de pair avec la réconciliation de l'art religieux et de l'art « en général ».

« Tout art digne de ce nom est religieux. Soit une création faite de lignes, de couleurs : si cette création n'est pas religieuse, elle n'existe pas. Si cette création n'est pas religieuse, il ne s'agit que d'art documentaire, d'art anecdotique... qui n'est plus de l'art. »

« J'ai commencé par le profane, et voici qu'au soir de ma vie, tout naturellement je termine par le divin. Au cours de ma carrière j'ai bataillé, je me suis heurté contre des forces qui semblaient vouloir m'arrêter. Un jour je me suis trouvé devant l'issue tant désirée. Ce n'est pas moi qui l'ai découverte, qui ai réalisé mon état d'âme, il me semble qu'une idée, qu'un idéal se sont imposés à moi. »

Au fond : céramiques du chemin de croix
Sur la gauche : Vierge à l'enfant

 

(De Picasso à Matisse) « Mais pourquoi faites-vous ces choses-là ? Je serais d'accord si vous étiez croyant. Dans le cas contraire, je pense que vous n'en avez moralement pas le droit. »
« Je lui ai dit, à Picasso : Oui, je fais ma prière, et vous aussi, et vous le savez très bien : quand tout va mal, nous nous jetons dans la prière, pour retrouver le climat de notre première communion. Et vous le faites, vous aussi. Il n'a pas dit non. »
« Au fond, Picasso, il ne faut pas que nous fassions les malins. Vous êtes comme moi : ce que nous cherchons tous à retrouver en art, c'est le climat de notre première communion. »